21 mai : la théologie du prophétisme bon marché

Depuis quelques années maintenant, on entend parler de prophétisme à tout va : "chante un chant prophétique", "prophétise sur ta famille" , "prophétise sur ta ville", "prophétise sur ton église", etc...

Mais qu'est ce que le prophétisme biblique ? N'avons nous pas le droit et même le devoir d'examiner ce que nous voyons et entendons à la lumière des Saintes Écritures ou devons-nous nous transformer de "brebis du Seigneur" que nous sommes à "mouton d'un pentecôtisme non biblique" ?

Le prophétisme néotestamentaire n'est pas la fausse doctrine de la "parole de foi" où notre proclamation deviendrait une parole de Dieu, ainsi nous pouvons nous même prophétiser sur n'importe quoi dans n'importe quelle circonstance.

Le prophétisme vétérotestamentaire est un ministère où le prophète parle de la part de Dieu. En Ezéchiel 37, c'est Dieu qui dit à son prophète de prophétiser, il ne le fait pas de son propre chef, ni même sur demande d'un ami, d'un pasteur ou autre.

Dans le Nouveau Testament, la prophétie est une parole reçue du Saint Esprit qui donne comme il le veut (1Corinthiens 12.7-11) et non d'un homme qui décide de dire des proclamations.

De même, le prophète Néotestamentaire est un ministère d'enseignement donné par Dieu à l'Église (Ephésiens 4.11-12), ainsi n'importe qui ne peut se revendiquer prophète (Jacques3.1).

Le prophète Agabus prophétise non parce qu'il l'a décidé de sa propre initiative mais parce qu'il l'a reçu du Saint Esprit (Actes 21.11) et il ne dit pas à Paul : "je prophétise que Paul va s'en sortir, qu'il va être un grand homme de Dieu extraordinaire et être l'apôtre des nations," mais sur ordre divin, il avertit Paul de ce qu'il lui arrivera.

De même lors de la famine, il avertit de l'événement mais ne donne aucun ordre (Actes 11.28).

Le véritable problème est que nous sommes aujourd'hui arrivés dans un évangélisme anthropocentrique, où Dieu est relayé au rang de serviteur et l'homme au rang de grand maître souverain.

Il est indispensable de revenir à un Évangile christocentrique et bibliocentrique.