Nous continuons, aujourd'hui, la suite de la prédication du pasteur Jonathan EDWARDS.
Je prie pour que Dieu se serve, encore aujourd'hui, de ce message pour toucher des coeurs à salut !
Je ne sais pas qui vous êtes, ni où vous vous trouvez, ni quelles sont vos pensées.
Peut-être vous sentez-vous à l'aise, et mes paroles ne vous inquiètent pas. Elles ne s'appliquent pas à vous, pensez-vous, et vous vous assurez de pouvoir échapper à un tel sort.
Comme il est terrible de se dire qu'un de mes lecteurs, un seul, subira un tel châtiment ! Et quel horrible spectacle que de connaître cette personne ! Tout le monde élèverait sûrement un cri lamentable et amer à son sujet. Hélas, ce n'est pas un, mais sans doute plusieurs, qui se rappelleront mes propos en enfer ! Et il serait étonnant si certains n'y seront pas bientôt, tout au moins avant que l'année ne se termine.
Je ne m'étonnerais même pas si vous, qui m'écoutez en ce moment, tranquilles et en bonne santé, ne soyez partis d'ici demain matin. De toute façon, ceux d'entre vous qui continueront à vivre sans Christ, et demeureront hors de l'enfer le plus longtemps, y arriveront cependant avant peu ! Votre damnation ne sommeille pas, mais elle vient rapidement et, en toute probabilité, elle s'abattra sur beaucoup de vous très soudainement.
Vous avez de quoi vous étonner de ne pas être déjà en enfer. Beaucoup de vos connaissances y sont sans aucun doute, sans l'avoir mérité plus que vous. Ils paraissaient tout aussi vivants que vous n'en avez l'air, mais ils hurlent aujourd'hui, aux prises avec une extrême misère et un parfait désespoir.
Pour vous, qui êtes toujours vivants, vous entendez parler de Dieu, et vous avez ici l'occasion d'obtenir le salut. Que ne donneraient pas ces pauvres âmes damnées pour une seule occasion comme celle qui vous échoit en ce moment!
Vous vivez donc une occasion extraordinaire, un jour où Christ ouvre toute grande la porte de la miséricorde, il s'y tient et appelle les pauvres pécheurs avec une forte voix. C'est un jour où beaucoup s'approchent de lui et entrent dans le royaume de Dieu. Ils viennent de l'est, de l'ouest, du nord et du sud. Ils sortent de la misérable condition où vous-même gisez, et ils entrent dans un état de félicité, le cœur empli d'amour à l'égard de Celui qui les a aimés et les a lavés de leurs péchés par son propre sang, et se réjouissent dans l'espérance de la gloire de Dieu.
Quelle horreur de rester en arrière en un tel jour, à voir les autres attablés au banquet, et de dépérir dans la perdition ! Quel malheur de voir les autres se réjouir, alors que seule la tristesse habite votre cœur, et que votre esprit hurle de frustration ! Comment pouvez-vous supporter une telle condition un instant de plus ? Votre âme n'est-elle pas précieuse à vos yeux ?
Ne faites-vous pas partie de ceux qui ont vécu depuis longtemps dans ce monde, sans être toutefois nés de nouveau ? Vous êtes étranger aux alliances de la promesse et, depuis le jour de votre naissance, vous vous amassez des trésors de colère.
Oh, mes amis, votre cas est extrêmement dangereux.
Votre culpabilité et la dureté de votre cœur sont très grandes. Ne voyez-vous pas comment cette présente et remarquable bénédiction de la miséricorde de Dieu laisse indifférents beaucoup de vos semblables? II vous faut réfléchir à votre cas, et vous éveiller de votre sommeil. Vous ne pouvez pas supporter l'ardente colère du Dieu infini.
Et vous, jeunes gens et jeunes femmes, négligerez-vous ce moment précieux dont vous jouissez actuellement, à l'écoute de cette invitation de Christ ? Pour vous, en particulier, c'est une occasion extraordinaire. Mais, si vous la négligez, vous ne tarderez pas à ressembler à ceux qui ont passé toute leur précieuse jeunesse dans le péché, et qui gisent maintenant dans la cécité et la dureté.
Et vous, les enfants encore inconvertis, ne savez-vous pas que vous allez vers l'enfer, et que vous supporterez l'effroyable colère de ce Dieu qui est aujourd'hui sans cesse en colère contre vous ? Vous contenterez-vous d'être les enfants du diable, en un jour où tant d'autres dans cette contrée se convertissent et deviennent les saints et heureux enfants du Roi des rois ?
Que celui qui n'appartient pas à Christ, qui pend au-dessus de l'abîme de l'enfer, quelque soit son âge, écoute les appels retentissants de la Parole et de la providence de Dieu. Cette année de grâce du Seigneur, ce jour de si grande faveur pour les uns, sera sans aucun doute le temps d'une vengeance remarquable à l'égard des autres.
Le cœur de l'homme s'endurcit, et sa culpabilité s'accroît rapidement s'il néglige son âme. Ces gens n'ont jamais couru un plus grand danger de se voir abandonnés à la dureté de leur cœur et à la cécité de leur esprit. Dieu rassemble ses élus de partout. L'élection recevra, et le reste sera aveuglé. Si vous refusez mes paroles, vous maudirez à tout jamais le jour où vous m'avez écouté, et celui de votre naissance. Vous souhaiterez être morts et être allé en enfer avant le jour présent.
Il en est sûrement aujourd'hui comme du temps de Jean-Baptiste, où la cognée est mise d'une manière extraordinaire à la racine des arbres. Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu.
Alors, que tous ceux qui aujourd'hui n'appartiennent pas à Christ s'éveillent et fuient la colère à venir. La colère du Dieu tout-puissant surplombe en ce moment même sans aucun doute la plupart de notre race. Sortez de Sodome !
Mon ami, "Sauve-toi, pour ta vie; ne regarde pas derrière toi, et ne t'arrête pas dans toute la plaine ; sauve-toi vers la montagne, de peur que tu ne périsses" (Genèse l9:17)
Pasteur Jonathan EDWARDS