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12 octobre : pécheurs entre les mains d'un Dieu en colère (1/5)


Pendant les prochains jours, j'aimerai vous partager l'une des prédications les plus célèbres de l'histoire, celle de Jonathan Edwards. Le Saint-Esprit utilisa ce sermon pour convraincre de péché l'auditoire.

Dieu vous appelle à venir à lui, à vous repentir de vos péchés et croire en Jésus, c'est le seul moyen de vivre avec Dieu pour l'éternité, d'aller au paradis.




Lecture du jour : Deutéronome 32:35

" A moi la vengeance et la rétribution, quand leur pied chancellera ! Car le jour de leur malheur est proche, et ce qui les attend ne tardera pas."


Ce verset menace les Israélites incrédules d'une manifestation de la vengeance divine, ils appartenaient au peuple visible de Dieu, et bénéficiaient des moyens de la grâce. Or, en dépit de toutes les œuvres merveilleuses de Dieu à leur égard, ils demeuraient dépourvus de bon sens, " et il n'y avait point en eux d'intelligence" (verset 28).

Malgré tout le soin céleste dont ils faisaient l'objet, ils produisaient un fruit amer et empoisonné, comme l'indiquent les quelques versets précédant notre texte. Ce verset 35 en particulier semble suggérer plusieurs choses sur la destruction et le châtiment auxquels ces Israélites impies s'exposaient.


a) La destruction les menace continuellement

La chute guette à tout moment celui qui se place sur un terrain glissant. Nous en voyons ici l'indication dans la manière dont frappe la destruction : leur pied chancelle.

La même idée ressort d'un autre passage :

" Oui, tu les places sur des voies glissantes, tu les fais tomber et les mets en ruines. Eh quoi ! en un instant les voilà détruits ! ils sont enlevés, exterminés par une fin soudaine ! " (Psaumes 73.18,19)

b) La destruction est soudaine et inattendue

L'homme qui marche sur une voie glissante ne peut prédire s'il sera tombé ou encore debout le moment suivant. Lorsque la chute survient, elle est soudaine et sans avertissement. C'est, là aussi, ce qui ressort du Psaume 73 déjà cité.

c) La chute de l'impie provient de lui-même


Nul besoin qu'un autre le précipite à terre. Son propre poids suffit à faire tomber celui qui se tient ou marche en un lieu glissant. Il n'est pas encore tombé, ou ne tombe pas à l'instant présent, uniquement parce que l'heure fixée par Dieu n'est pas encore survenue. II est en effet parlé du " jour de leur malheur ". Il existe un moment désigné par Dieu où leur pied chancellera, et alors ils seront abandonnés à une chute provoquée par leur propre poids. Dieu ne les soutiendra pas une seconde de plus, mais il les laissera à leur propre sort. Alors, en cet instant précis, ces hommes glisseront inexorablement vers leur destruction, incapables de se retenir par leurs propres moyens. Dès que tout appui disparaît, ils tombent immédiatement vers leur perdition.


Notre texte enseigne une vérité importante : seul le bon vouloir de Dieu empêche les méchants de tomber immédiatement en enfer. Par bon vouloir, je veux parler de sa volonté souveraine, indépendante, libre de toute obligation et entravée par aucune sorte de difficulté. En dernier ressort, seul ce bon vouloir préserve, ne serait-ce qu'une seconde, les hommes méchants de la destruction. La vérité de cette remarque se manifeste dans les considérations suivantes :


Dieu ne manque pas de puissance

Il a, à tout moment, la capacité de jeter les méchants en enfer. Le bras de l'homme ne possède aucune force lorsque Dieu s'élève contre lui. Le plus puissant n'a pas les moyens de lui résister, et aucun ne peut délivrer de sa main. Dieu peut jeter les méchants en enfer le plus facilement du monde. Parfois, un roi de la terre rencontre de grandes difficultés dans ses efforts à assujettir un parti rebelle qui a pu s'armer et rallier un grand nombre de partisans.

Mais, aucune forteresse ne peut protéger de la puissance de Dieu. Même si ses ennemis s'associent en multitudes, il les met en pièce avec facilité, comme la tornade disperse un gros tas de paille, ou les flammes dévorent une immense quantité de chaume. Il nous est aisé d'écraser le vermisseau qui rampe sur le sol, ou de rompre le fil de l'araignée. Il est tout aussi facile à Dieu, quand il le décide, de jeter ses ennemis en enfer. Que sommes-nous pour nous penser capables d'affronter Celui à la réprimande duquel la terre tremble, et devant qui les rochers se fendent ?


Les hommes méritent l'enfer

Pour cette raison, la justice divine ne soulèvera pas d'objection à l'emploi de la puissance divine à tout moment pour les détruire. Bien au contraire, cette justice divine exige avec instance la rétribution de leurs péchés par un châtiment infini. Voyant l'arbre qui produit des fruits de la race de Sodome, elle dit: " Coupe-le : pourquoi occupe-t-il la terre inutilement ? " (Luc 13.7)


La justice divine brandit sans cesse son épée au-dessus de leur tête, et seule la main souveraine de la miséricorde et de la volonté de Dieu la retient.


Les hommes sont déjà condamnés à l'enfer

Ils méritent effectivement d'y être justement jetés. En outre, la sentence de la loi de Dieu, cette règle de justice éternelle et immuable que Dieu a placée entre lui et l'humanité, s'élève contre eux et elle les condamne. En conséquence, ils sont déjà liés pour cette terrible destination.

" Celui qui ne croit pas est déjà jugé " Jean 3.18


Ainsi donc, tout homme inconverti appartient à l'enfer. Il vient de là: " Vous êtes d'en bas " (Jean 8:23), et c'est là sa destination, assignée par la justice de Dieu, par sa parole et par la sentence de son immuable loi.

L'homme est l'objet de la colère de Dieu

Cette même colère, exprimée par les tourments de l'enfer, se déploie déjà à l'encontre des incroyants ici-bas. S'ils ne tombent pas à l'instant en enfer, cela ne vient pas du fait que Dieu, à la merci duquel ils sont, n'est pas en ce moment même en colère contre eux. Il l'est, tout autant qu'en regard aux multitudes de misérables créatures qui subissent et ressentent aujourd'hui la fureur de sa colère dans les tourments infernaux.


En fait, Dieu est bien plus en colère envers des multitudes d'hommes actuellement sur la terre, et même, sans aucun doute, envers plusieurs de mes lecteurs, qu'à l'encontre de beaucoup de ceux qui souffrent en ce moment dans les flammes infernales.


Ce n'est pas parce qu'il ignore la méchanceté des impies, ou qu'elle ne lui est pas odieuse, que Dieu ne déploie pas sa main pour les retrancher, il ne leur ressemble pas, bien qu'ils se l'imaginent. Sa colère se consume contre eux. Leur damnation ne sommeille pas, mais l'abîme se prépare, le feu attend et la fournaise rougeoie, prête à les recevoir. L'épée étincelante aiguisée les surplombe, et l'abîme s'est ouvert au-dessous d'eux.


Le diable les guette

il est prêt à s'abattre sur eux et à s'en saisir dès l'instant où Dieu le lui permettra. Ils lui appartiennent. Il a leur âme en sa possession et les tient sous sa domination. L'Ecriture parle des méchants comme des "dépouilles" de Satan (Luc 11.22). Les démons veillent sans cesse aux côtés des impies, aux aguets comme des lions dévorants et affamés, actuellement retenus, mais qui s'attendent à déchirer leur proie. Si Dieu retirait la main qui les restreint, ces démons s'abattraient en un instant sur ces pauvres âmes. Le vieux serpent d'Eden les guette, l'enfer ouvre sa bouche béante pour les recevoir. Si Dieu le permettait, ses ennemis seraient rapidement avalés et perdus.

Des principes infernaux règnent dans leur âme

Ces élans s'élèveraient immédiatement en flammes d'enfer si les restreintes imposées par Dieu disparaissaient. Il repose dans la nature même de l'homme naturel une fondation pour les tourments de l'enfer.

Ces principes corrompus renferment la puissance dominatrice et le potentiel qui en font des semences du feu infernal. II s'agit de principes actifs et puissants, extrêmement violents dans leur nature. Si Dieu ne les restreignait pas, ils dépasseraient très rapidement toutes limites. Ils s'enflammeraient comme le font des corruptions similaires et une inimitié semblable dans le cœur des âmes damnées, et ils engendreraient les mêmes tourments que ces dernières souffrent en enfer.

L'Ecriture compare l'âme des méchants à la mer agitée "qui ne peut se calmer " (Esaïe 57.20). Dans le temps présent, Dieu restreint leur méchanceté par sa grande puissance, comme il le fait avec les flots tumultueux de la mer à qui il dit : " Tu viendras jusqu'ici, tu n'iras pas au-delà." Mais, s'il ôtait cette puissance de restreinte, la méchanceté des impies aurait tôt fait d'emporter tout devant elle.


Le péché est la ruine et la misère de l'âme.

Il porte la destruction dans sa nature, et si Dieu le laissait déchaîné, rien d'autre ne rendrait l'âme aussi parfaitement misérable. La corruption du cœur de l'homme ne connaît ni modération ni limite dans sa fureur. Tant que l'incroyant vit sur la terre, cette corruption est comme un feu refoulé par les restreintes de Dieu. Sinon, elle mettrait à feu et à sang le cours même de la nature. Puisque le cœur est aujourd'hui le récipient du péché, une fois libre de toute restreinte, il transformerait immédiatement l'âme en un four enflammé, en une fournaise de feu et de soufre.


(La suite demain du message demain)


Pasteur Jonathan EDWARDS

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