Lecture du jour : Apocalypse 1.5-6
"À celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles ! Amen !"
Beaucoup de chrétiens déclarent attendre de Dieu la délivrance d'un péché persistant dans leur vie. Mais, s'il leur faut attendre une délivrance de Dieu, cela signifie-t-il alors que Dieu nous maintient dans le péché le temps qu'il ne nous délivre pas ?
Rien ne serait plus faux que de penser ainsi !
Dans le texte de la lecture du jour, la conjugaison en grec du verbe "délivrer" dans ce passage correspond au passé simple de notre conjugaison actuelle et il indique une action qui est passée et qui est achevée.
Alors, à quel moment a eu lieu notre délivrance ?
C'est à la croix, où tout a été accompli par Christ, que nous avons été délivrés. C'est donc là, que nos péchés ont été expié et que nous avons été délivré du péché.
A ce propos, Paul dit dans Romains 6.10-14 : "Car il est mort, et c’est pour le péché qu’il est mort une fois pour toutes ; il est revenu à la vie, et c’est pour Dieu qu’il vit. Ainsi vous-mêmes, REGARDEZ-VOUS COMME MORTS AU PECHE, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ. Que le péché NE REGNE DONC POINT dans votre corps mortel, et N’OBEISSEZ PAS à ses convoitises. NE LIVREZ PAS vos membres au péché, comme des instruments d’iniquité; mais DONNEZ-VOUS VOUS-MEMES à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice. Car le péché n’aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce. "
Bien plus qu'une délivrance ponctuelle, le Seigneur nous pousse à considérer notre union à Christ ou notre position spirituelle en Christ, et à agir en considération et en conséquence de cette position qui est la nôtre suite à notre nouvelle naissance.
Nous pouvons donc comprendre que vivant en Christ, nous sommes délivrés du règne du péché (de la loi du péché).
C'est une grâce merveilleuse, mais pour autant, cela ne signifie pas que nous ne pècherons plus car il est écrit en 1Jean 1.8, s'adressant aux chrétiens, : " Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est point en nous."
Nous sommes donc appelés en tant que chrétiens à :
1) À réaliser que nous sommes sanctifiés (ou mis à part) et une fois pour toute, en raison de notre positionnement en Christ (union à Christ) et cela depuis la croix (Hébreux 10.10) où nous avons été lavés et justifiés (1 Corinthiens 6.11).
2) À marcher dans la sanctification pratique et progressive alors que nous attendons le retour de Christ et cela dans le but de faire correspondre de plus en plus notre état actuel à celui de notre statut de sanctifiés en Christ.
Nous réalisons que notre rupture finale avec le péché ne sera pleinement effective que lorsque nous serons au ciel. Pour autant, si le Saint Esprit est bien en nous, nous avons la responsabilité de vivre dans la sainteté en luttant contre le péché et ses convoitises sans attendre pour cela une délivrance particulière.
Considérez donc ce que le Christ a réalisé à la croix et croyez que votre délivrance en faisait pleinement partie.
Pasteur Xavier LAVIE